Un prêt de 9 millions d’EUR au titre du Mécanisme de financement du capital naturel (NCFF) est consacré à la renaturation de l’Alzette et de son affluent, la Pétrusse, au cœur du Luxembourg. L’objectif est de rétablir le cours et le profil naturel d’origine des deux rivières, d’améliorer la biodiversité et de proposer des solutions naturelles pour réduire les risques d’inondation.

Grâce à ce projet, les portions fortement urbanisées des cours d’eau retrouveront un parcours plus naturel. Les berges seront aussi réaménagées afin de créer des habitats naturels pour la faune et la flore. La renaturation favorisera un débit de l’eau plus naturel et plus lent, limitant le risque d’inondation. Il s’agit d’une mesure d’adaptation aux effets des changements climatiques fondée sur la nature, laquelle améliorera la protection contre les inondations dans la capitale du Luxembourg et en aval de la ville.

En 2021, la Société publique de gestion de l’eau (SPGE), une entité de la Région wallonne (Belgique), a bénéficié d’un prêt de 4,5 millions d’euros au titre du NCFF. Le prêt sera utilisé pour la mise en œuvre de solutions fondées sur la nature pour le traitement des eaux, la rétention accrue des eaux d’orage et la protection des habitats naturels. Il servira notamment à améliorer le traitement des eaux usées afin que la qualité des cours d’eau permette le rétablissement des moules perlières (Margaritifera margaritifera). Autrefois, la moule perlière était commune en Europe, mais sa population a été réduite de plus de 95 % au cours des cent dernières années. En Belgique, il ne reste que quelques colonies, présentes dans des cours d’eau très propres comme la Rulles, la Sûre, la Vierre et l’Our. Le prêt NCFF appuiera la restauration des populations de moules perlières. Le projet relève du programme d’investissement 2019-2021 de la Société publique de gestion de l’eau, la société de droit public chargée de la collecte et du traitement des eaux usées en Région wallonne (Belgique).

  Communiqué de presse

Il s’agit de la première opération au titre du NCFF qui soutient un dispositif de mesures compensatoires en matière de biodiversité. L’opération consiste en un prêt de 5 millions d’euros à CDC Biodiversité, filiale de la Caisse des Dépôts, à l’appui de la réhabilitation et la gestion des sites de conservation sur le territoire français. Cette réhabilitation et cette gestion permettront à CDC Biodiversité de proposer des unités de compensation à des clients pour qui l’obligation de compenser les incidences de leurs activités sur des espèces et des habitats naturels conditionne la délivrance d’un permis d’aménagement. Grâce à ce prêt de la BEI, CDC Biodiversité pourra appuyer des investissements sur de nouveaux sites, tout en conservant les sites existants, dont certains présentent une grande valeur écologique, et effectuer les investissements nécessaires afin d’enregistrer et de commercialiser les unités de compensation de ces sites pour remplir les exigences réglementaires en France.

Il s’agit là de la première opération au titre du NCFF intégrant des solutions fondées sur la nature dans une ville. Un prêt de 5 millions d’euros accordé au titre du NCFF va permettre de financer et soutenir l’intégration de composants verts dans la restauration de squares publics et de rues, créer des corridors verts entre différentes zones végétalisées et contribuer à la restauration naturelle du mont Lycabette, deuxième colline mythique d’Athènes après l’Acropole. L’objectif de cette opération est de soutenir la mise en œuvre de la stratégie de résilience à l’horizon 2030 d’Athènes et de contribuer ainsi à réduire les îlots de chaleur urbains, renforcer l’infiltration naturelle des eaux et améliorer l’attrait général des zones couvertes par le projet. Ce prêt est rattaché à un prêt-cadre de 55 millions d’euros accordé à la Ville d’Athènes pour la rénovation et l’aménagement urbains dans une optique de résilience.

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  Communiqué de presse

Le premier projet soutenu par le NCFF, signé en avril 2017, a consisté en un prêt de 6 millions d’euros en faveur de Rewilding Europe Capital. Ce projet apportera son soutien à plus de 30 entreprises axées sur la nature dans toute l’Europe. Le retour d’espèces emblématiques et menacées de la faune sauvage européenne telles que le bison européen, l’ours brun, le vautour moine, ainsi que les pélicans et les pygargues à queue blanche des deltas du Danube et de l’Oder, pour n’en citer que quelques-unes, pourrait également bénéficier de ces investissements.

Pélicans blancs, Pelecanus onocrotalus, zone de réensauvagement du delta du Danube, Roumanie
Copyright : Staffan Widstrand/Rewilding Europe.

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  Communiqué de presse

SLM Silva Fund est un fonds spécialisé dans la sylviculture durable en Irlande. Sa stratégie consiste à acquérir des plantations parvenues à semi-maturité et à mettre en place leur transition vers une gestion de type « sylviculture à couverture continue » ou gestion forestière « proche de la nature », une solution substitutive au système largement utilisé de coupes rases suivies de replantations de peuplements monospécifiques. La sylviculture à couverture continue maintient une couverture forestière permanente et favorise une structure forestière mixte. Il s’agit d’un modèle de gestion commercialement viable qui privilégie la biodiversité, la santé des sols et la valeur du paysage. Le fonds SLM Silva a désormais bouclé sa première levée de fonds et démarre sa période d’investissement.

Cette opération consiste à rétrocéder 15 millions d’euros à la Banque croate pour la reconstruction et le développement (HBOR) sous la forme d’un prêt intermédié à bénéficiaires multiples. Forte de son savoir-faire local et de sa compréhension du marché croate, HBOR accordera des prêts modestes en faveur de projets d’investissement dans le domaine de la protection, de la restauration et de l’adaptation fondée sur la nature, tels que ceux concernant l’écotourisme, l’agriculture et la sylviculture durables ou les infrastructures vertes destinées aux villes. L’opération est particulièrement importante en Croatie en raison de la richesse de la biodiversité et de l’importante contribution du pays au réseau Natura 2000.