L’héritage du FEIS pour faire face au tsunami du COVID-19
La réponse immédiate du FEIS à la crise du coronavirus témoigne du soin qui a présidé à l’élaboration de sa structure et de sa gouvernance initiales, et de la précision dans la mise au point des opérations acquise au fil du temps. Parmi les personnes les mieux placées pour observer le bon fonctionnement de ces opérations figurent les membres du comité d’investissement indépendant du FEIS qui veillent à ce que les projets de la Banque européenne d’investissement proposés en vue d’une couverture par la garantie du FEIS répondent aux critères énoncés dans le règlement de ce programme.
L’un de ces membres, Gordon Bajnai, ancien Premier ministre de Hongrie et responsable du département Infrastructures internationales chez Campbell Lutyens, un cabinet de conseil en investissement, compare une crise comme celle du COVID-19 à un « tsunami ». « Si vous survivez à la première vague, vous avez une chance de pouvoir reconstruire. Si les systèmes de production industrielle sont brisés et s’effondrent, il faudra peut-être des décennies pour reconstruire – ou on les reconstruira peut-être ailleurs, hors d’Europe. »
C’est ce qui rend essentielle la réponse rapide du FEIS à la pandémie de coronavirus. Gordon Bajnai, qui a dirigé la Hongrie pendant la crise financière, affirme que « dans une crise, l’argent qui est versé rapidement a trois fois plus de valeur que l’argent versé ultérieurement ».
Comment présenter l’héritage du FEIS
Cet été et cet automne, d’autres opérations de lutte contre le COVID-19, bénéficiant de la garantie du FEIS, seront certainement signées. Elles constitueront un autre chapitre de l’histoire du FEIS. Car, tout compte fait, il existe déjà de nombreuses manières de la raconter, tellement la portée du FEIS a été vaste.
On pourrait en épingler les faits saillants en dessinant une carte de l’Europe. On trouve des projets garantis par le FEIS de Las Palmas, dans les Îles Canaries (Espagne), où la garantie du FEIS a soutenu un financement de la Banque européenne d’investissement permettant de mettre en circulation de nouveaux bus plus propres, à l’Estonie au nord, où la garantie du FEIS a aidé la BEI à financer les recherches de l’entreprise Skeleton Technologies sur les supercondensateurs pour le stockage d’énergie. La carte de l’héritage du FEIS dépasse même le cadre terrestre avec l’investissement garanti par le FEIS dans OHB, une entreprise brêmoise qui conçoit des satellites électriques.
On peut aussi présenter l’héritage du FEIS comme l’histoire d’une vie humaine, en commençant par le financement garanti par le FEIS octroyé à Jennewein Biotechnologie pour la production de préparations pour nourrissons contenant les mêmes sucres naturels que le lait maternel, et le prêt accordé à Science4You, une entreprise portugaise qui fabrique des jeux éducatifs. Cette histoire se poursuit sous la forme de projets scolaires, comme cette opération en Finlande, jusqu’au combat pour repousser la mort avec un investissement du Fonds européen d’investissement, l’entité du Groupe BEI spécialisée dans les petites entreprises, dans un fonds d’amorçage destiné aux entreprises issues du milieu universitaire soutenant la recherche contre le cancer. L’héritage du FEIS peut également se raconter du point de vue de la vie des entreprises, en présentant certaines des start-up et des jeunes entreprises financées avec l’aide de la garantie du FEIS, comme Winnow, une société qui développe des outils basés sur l’intelligence artificielle permettant de réduire le gaspillage alimentaire.
Ou en allant du plus petit au plus grand, d’une usine familiale de moulage de métaux dans l’ouest de l’Allemagne financée par le Fonds européen d’investissement avec la garantie du FEIS, aux accords de prêt signés par la Banque européenne d’investissement avec des géants tels qu’Ericsson, Telefonica et Deutsche Telecom pour leurs travaux sur les infrastructures 5G.