Mardi 4 février 2020, à l’occasion de la nouvelle édition de la rencontre-débat annuelle, le Conseil d’administration de la Banque européenne d’investissement (BEI) s’est entretenu avec un grand nombre d’organisations de la société civile. Élément clé du dialogue de la Banque avec les parties prenantes, ce forum est le seul à réunir les membres du Conseil d’administration de la BEI et les parties prenantes externes.

Ambitions communes

La rencontre-débat a été ouverte par Werner Hoyer, président de la BEI. Il a donné le ton en soulignant que, d’une manière globale, la société civile et la BEI sont sur la même longueur d’onde. Le résultat positif de la consultation publique sur la politique de prêt de la Banque dans le secteur de l’énergie, qui met un terme au financement par la BEI de projets axés sur des combustibles fossiles sans dispositif d’atténuation d’ici la fin de 2021, en est l’illustration. Au cours de la journée, les représentants de la société civile ont félicité la Banque à plusieurs reprises pour cette décision.

Les multiples avantages d’un dialogue ouvert, transparent et constructif avec la société civile étaient également au cœur des annonces faites par la secrétaire générale et les directeurs généraux. Après avoir passé en revue le chemin parcouru par la Banque depuis la dernière rencontre, ils ont annoncé que la BEI poursuivrait un dialogue approfondi avec la société civile en 2020.

La feuille de route de la Banque concernant les investissements en faveur du climat et les activités de soutien au développement donneront lieu à de nouveaux échanges tout au long de l’année. Lors de son processus de révision, la politique antifraude de la BEI bénéficiera également de la contribution de la société civile. La Banque a également annoncé que deux consultations publiques auraient lieu en 2020, d’une part, à l’occasion de la révision de la politique de transparence du Groupe BEI, qui régit l’accès aux documents ainsi que les principes concernant le dialogue, et, d’autre part, sur la déclaration des principes et normes adoptés par la BEI en matière sociale et environnementale, le document général de la Banque qui détermine son cadre de durabilité.

De nombreux aspects des stratégies à long terme de la Banque en matière de climat et d’environnement ont été évoqués, comme le type d’investissements dans des secteurs spécifiques (transports, industries lourdes), les nouvelles possibilités d’investissement (avec le démantèlement d’infrastructures) et le développement de l’émission d’obligations climatiquement responsables.

D’autres défis clés pour un emploi de qualité ont également fait l’objet de discussions, comme l’impact de la transformation numérique sur la main-d’œuvre, les approches spécifiques requises dans les États fragiles et la prise en compte de la durabilité des emplois compte tenu des effets des changements climatiques et de la transition vers des économies à faible intensité de carbone.

Ces échanges ont permis au Conseil d’administration de préciser son rôle et ses responsabilités, ainsi que ceux de la Banque en tant qu’organisme qui adopte des politiques, mais qui ne les élabore pas. Les membres du Conseil d’administration ont également réaffirmé l’importance que la Banque attache au dialogue avec la société civile et ont fait part de leur satisfaction concernant l’organisation de cette rencontre.

La BEI tient à remercier l’ensemble des participants pour leur engagement constant et pour les échanges constructifs qui ont eu lieu durant cette journée. La Banque aimerait également inviter la société civile à participer à la prochaine rencontre-débat avec le Conseil d’administration, qui aura lieu début 2021.